Divergence d’opinions entre la Loterie nationale et le ministre Koen Geens

Le ministre Koen Geens a introduit un projet de loi qu’étudie la Commission de Justice de la Chambre. Manifestement, certains textes du projet sont inquiétants, car ils ne protègent pas les Belges. Selon le Directeur de la Loterie nationale Jannie Haek, il y a plus d’offres agressives sur le marché belge. Une opinion partagée par les experts du domaine.

Les suggestions de la Loterie nationale

La Loterie nationale souhaite assainir le domaine des jeux de hasard. Il a par le passé déjà introduit plusieurs projets allant dans ce sens. D’après les rapports de l’Association belge de recherche et d’expertise des organisations des consommateurs, un nombre significatif de Belges dénoncent les jeux de hasard qui foisonnent sur le marché belge. En allant dans le même sens, Jannie Haek mentionnait dans le rapport annuel que le marché belge est le plus perméable au monde en ce qui concerne les jeux de hasard. De plus, l’offre est abondante et ne fait pas sujet de contrôle.

La Loterie nationale est très soucieuse de réglementer ce secteur. Elle a pour cela entamé des démarches pour obtenir des résultats. En effet, une ampliation est adressée à la ministre de tutelle en la personne de Sophie Wilmès (Budget), une autre au ministre de la Justice et enfin la dernière aux députés de la commission. Dans ce courrier, elle a notifié qu’elle tient à la protection du joueur ainsi qu’à la règlementation du jeu. D’après l’Écho qui a pris connaissance du document envoyé, la Loterie nationale prévient des éventuels dérapages pouvant survenir avec les amendements du texte initial. La Loterie s’intéresse tout particulièrement aux opérateurs privés puissants qu’elle soupçonne d’influencer les pouvoirs en place.

Une injustice relevée par la Loterie nationale

Selon la Loterie nationale, il existe une loi qui fait état de la différence qu’il y a entre les salles de jeux, les casinos et les paris sportifs. Ces différents jeux sont classés selon leur capacité à rendre le joueur addictif. Dans ce classement, les casinos viennent en tête. Quant aux nouveaux amendements, ils ne font pas mentions de cette différence dans le monde virtuel. De sorte qu’un joueur peut facilement accéder via une URL et le nom du domaine aussi bien aux jeux de casinos qu’aux jeux de paris sportifs qui pourtant le rendre encore plus addictif.

De plus, ces amendements ne corroborent pas les trois lois de la Cour constitutionnelle qui stipule « clairement que la loi sur les jeux de hasard de 1999 devait être annulée étant donné qu’elle n’interdit pas le cumul de plusieurs licences supplémentaires de classes distinctes pour l’exploitation de jeux de hasard et de paris via un seul et même nom de domaine et les URL associées »

La Loterie nationale exprime son désaccord quant à la suppression des différentes catégories de licence. Il s’en surviendrait un véritable désordre. En guise d’exemple, l’accès dans les casinos est conditionné à 21 ans tandis que la fréquentation d’une salle de jeu est réservée aux jeunes d’au moins 18 ans. Ainsi, on doit maintenir les différents types de licences aussi bien dans le monde virtuel que dans le monde réel.

Le même problème s’observe au niveau des jeux de cartes. Selon le projet, les cafés ne possédant pas une licence peuvent continuer à s’adonner aux jeux de cartes par le biais de nouvelles machines validées par la Commission des jeux de hasard. Malheureusement, aucun contrôle ne se fait sur lesdits appareils, souligne la Loterie. En outre, il n’y a pas de lois interdisant ces salles de jeux aux mineurs. Il faut ajouter que le nombre n’est pas aussi limité si bien qu’on en dénombre près de 10 000 en Belgique.

Toutefois, la Loterie félicite l’aspect visant à diminuer les établissements de paris sportifs et souhaite que ces textes soient également appliqués aux nouveaux jeux de type automatiques.

Article rédigé le 15 février 2019 à 10h00 dans la catégorie : Casino

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