La Loterie Nationale en quête d’une solution pour son équipe de cyclisme

Après plus de trente années comme sponsor du cyclisme en Belgique, la Loterie Nationale pense à se libérer de cette responsabilité un peu trop couteuse. Pour ce faire, elle doit choisir entre vendre son équipe et trouver une solution alternative pour le financement.

Des activités hors normes qui coutent au service public

Confiée à la gestion du Lotto Sports Organisation (LSO), l’équipe cycliste professionnelle Lotto-Soudal pourrait très bientôt changer de propriétaire. Et pour cause, elle occasionne depuis plusieurs années d’énormes déficits qui handicapent l’organisme public. En effet, comptabilisées à plus de 6 millions d’euros, les pertes occasionnées par sa filiale deviennent périlleuses pour la société publique en charge des jeux de hasard. Une situation que Sophie Wilmès, ministre du Budget, demande aux gestionnaires de la Loterie de gérer au plus vite.

Pour rappel, la LSO a été constituée en 2002. Aux nombres de ses attributions s’inscrit la gestion de l’équipe de cyclisme qui face à l’injonction de la ministre devrait être vendue. Si aucune décision n’a encore été prise, les discussions vont bon train au sein de la société. A ce sujet, Jannie Haek a affirmé jeudi dernier que la solution élaborée sera en son temps soumise à la ministre et au conseil d’administration.

Equipe cycliste de la loterie nationale : à vendre ou à garder ?

La question de vente ne fait pas l’unanimité à la Loterie nationale. En effet, le premier camp comprenant l’Open VLD et des administrateurs francophones insiste pour une vente pure et simple. Comme arguments, il avance que la vocation des pouvoirs publics n’est pas de posséder une équipe cycliste. D’autant plus que ses coureurs belges du Lotto-Soudal sont surtout néerlandophones. Ils suggèrent qu’après la vente la société mère devienne le sponsor principal de Lotto-Soudal, rendant ainsi prévisibles les dépenses de sponsoring. Parallèlement, cela lui permettrait, sans être propriétaire, de rester présente dans le vélo professionnel.

Dans l’autre camp, cette décision ne serait pas la solution face aux coûts financiers considérables engendrés par ces activités hors normes. Selon ces partisans, la gestion quotidienne de l’équipe cycliste devrait toujours être assurée par la loterie nationale tout en trouvant une autre source de financement. Une possibilité que Jannie Haek, le patron de la Loterie nationale, et quelques membres flamands du conseil d’administration (CA) envisagent. A cet effet, l’ex-patron de la SNCB Holding a d’ailleurs dernièrement rencontré des entrepreneurs, des particuliers et même des passionnés de cyclisme. Ces potentiels investisseurs de l’équipe Lotto-Soudal pourraient à travers une coopérative constituer une ouverture du capital de LSO.

Article rédigé le 20 juin 2016 à 10h52 dans la catégorie : Casino

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