Battlefront II de Star Wars et Overwatch seraient-ils des jeux de hasard ?

Le système de micro-transaction inclut dans les jeux vidéo Battlefront II de Star Wars et Overwatch s’apparente à des jeux de hasard. La CJH ouvre une enquête. Les paris sur ces deux jeux en danger ?

Depuis quelques années, la frontière entre l’univers des jeux vidéo et celui des jeux de hasard s’est considérablement réduite.  De plus en plus de jeux vidéo intègrent des possibilités de paiement, en argent réel en ligne, pour accéder à des niveaux plus élevés du jeu ainsi qu’à tout son contenu. Star Wars Battlefront II, dont la vente libre a commencé le 17 de ce mois, et Overwatch sont munis de ce système, dit de micro-transaction. C’est la raison pour laquelle, ils font actuellement l’objet d’une enquête de la Commission des Jeux de Hasard de la Belgique.

Le système des coffres payants : en savoir plus

Le système de progressions des récents jeux vidéo implique que le joueur a la possibilité de payer quelques euros pour accéder à certains bonus. Ceux-ci pouvant être les héros emblématiques de la série sur laquelle se base le jeu, des armes, des gadgets, etc. Ces atouts sont surtout nécessaires quand il s’agit des jeux en multiple. Puisque Battlefront II est conçu sans DLC post-sortie, Electronic Arts et le studio DICE ont choisi le système des micro-transactions. Même si le joueur n’est pas obligé de s’en servir, cette solution semble plus facile, donc beaucoup le préfèreront.

L’accès aux dits bonus fait suite au déblocage des coffres dans le jeu. Chaque coffre donne droit à un bonus, allant de simples objets cosmétiques dans Overwatch, aux héros épiques tels que Dark Vador ou Luke Skywalker dans Battlefront II de Star Wars. Dans ce dernier, les joueurs sont amenés à dépenser 200 $ en coffres aléatoires pour accéder aux personnages, afin d’améliorer leurs expériences de jeu. Toujours concernant Battlefront II, Star Wars Gaming affirme qu’il faudrait 4 528 heures de jeu ou débourser la belle somme de 2 100 $ pour avoir accès à l’intégralité du contenu.

Selon le directeur de la CJH, Peter Naessens, interrogé par VTM NIEUWS, ce système s’apparente à celui des machines à sous. Ce dernier explique que c’est dans le même état d’esprit qu’on mise plus pour avoir plus de gains aux jeux de hasard. Ce qui justifie  l’enquête dont fait l’objet Battlefront II de Star Wars et Overwatch. Par ailleurs, Peter Naessens déclare que : ‘’s’il y a jeu de hasard, ce n’est pas possible sans un permis de la Commission des jeux’’. En plus, la Commission met l’accent sur les effets néfastes qu’un tel système de monétisation pourrait avoir sur les joueurs mineurs.

Electronic Arts et le studio DICE réagissent

Face à toute cette polémique, le studio DICE s’est exprimé assez tôt en disant que ces ‘’bonus ne sont pas nécessaires pour jouer ou gagner’’. Dans un communiqué qu’il a publié, Electronic Arts affirme que sa seule priorité est de créer des expériences de jeux fun et équilibrées à ses joueurs et que ces derniers peuvent progresser sans l’achat des coffres. Par ailleurs, les organismes d’évaluations des jeux, ESRB et PEGI, ont insisté sur le fait qu’acheter un coffre dans un jeu n’a pas grand lien avec un jeu d’argent, car le joueur obtient automatiquement quelque chose, même si cette dernière est aléatoire.

Si à la suite de l’enquête de la CJH, Electronic Arts et Blizzard sont reconnus comme étant des jeux de hasard, la Commission pourrait les obliger à payer une très lourde amende allant à des centaines de milliers d’euros ou à suspendre leurs ventes.

Article rédigé le 19 novembre 2017 à 18h58 dans la catégorie : Esport

Autres articles sur les jeux d'argent en Belgique

Partagez sur les réseaux sociaux